Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/37

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224. Ô maître des hommes, la parole que Bhîmasena prononça au milieu de la cour (de ton père) est entièrement accomplie, et il fera encore davantage.

225. Quand Karna lui faisait face, l’armée (ennemie) protégée par les fils de Pândou, était difficile à affronter, et grandement secourue par celui qui a pour arc Gândiva.

226. Vous récoltez les fruits des malhonnêtetés que vous avez accomplies sans motif contre des hommes vertueux.

227. Le monde entier a été péniblement accaparé par toi à ton profit, (ta conquête) est douteuse, toi-même aussi, ô Bharatide (tu es en danger).

228. Protège ta personne même, ô Douryodhana, tout réside en toi. Quand le vase est brisé, son contenu s’enfuit dans toutes les directions.

229. La paix doit être cherchée par celui qui est battu et par celui qui est égal (en force), la guerre, par celui qui est le plus fort ; cette politique est celle de Vrihaspati.

230. Ô roi, nous que voici, nous sommes privés de nos amis par les fils de Pândous, et réduits à nos propres forces ; je pense en conséquence qu’il serait utile de faire la paix avec les Pandouides.

231. Car celui qui ne connaît pas ce qui lui convient le mieux et qui méprise ceux qui sont plus forts que lui, tombe vite (du trône) et ne trouve pas le (sort) le meilleur.

232. Si, en nous inclinant respectueusement devant lui, nous pouvions obtenir du roi (Youdhishthira), de conserver nos royaumes, il vaudrait mieux ne pas marcher follement à la défaite.

233. Youdhishthira est d’un naturel compatissant ; à la requête, du fils de Vicitravîrya, et sur le conseil de Govinda, il pourrait te donner un royaume.