Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/401

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promesse : « Dans un grand combat, je briserai avec ma massue, les deux cuisses de Souyodhana. »

3357. Jadis le grand rishi Maitreya, maudit (Douryodhana) en lui disant, ô tourmenteur de Tennemi : « Bhîma te brisera les deux cuisses. »

3358. « Je ne vois pas de faute (commise dans ce qui s’est passé). Ne sois donc pas irrité, ô meurtrier (du daitya) Pralarabha. Nous sommes attachés aux Pândouides par les liens de famille aussi bien que par ceux de l’affection.

3359. Notre (fortune) s’accroîtra des progrès de la leur. Ne sois donc pas irrité, ô taureau des hommes. » Après avoir entendu cette parole du Vasoudevide, (Balarâma) qui porte une charrue (pour arme), connaisseur des devoirs, lui répondit :

3360. La vertu est pratiquée dans sa perfection par les gens de bien. Elle est observée en tenant compte de deux choses, de l’utile, pour celui qui est attaché à ses intérêts, et de l’agréable, pour celui qui s’adonne (à ses plaisirs).

3361. Celui qui, sans porter atteinte à la vertu et à l’utile, ni à la vertu et à l’agréable, ni à l’utile et à l’agréable, pratique la vertu et obtient l’utile et l’agréable, jouit d’un bonheur complet.

3362. Quoi que tu me dises, ô Govinda, cet (ensemble) dont (je viens de parler) a été troublé parce que Bhîmasena a négligé le devoir.

3363. Le vénérable Krishna dit : Tu es connu dans le monde pour avoir l’âme vertueuse, ne pas t’abandonner à la colère et être fidèle au devoir. Apaise-toi donc et ne sois pas irrité.

3364. Reconnais que l’âge Kali (de fer) est arrivé et