Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/402

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(souviens-toi) de la promesse du fils de Pândou. (Laisse-le donc) accomplir cette promesse et payer l’hostilité (qu’on lui a témoignée).

3365. Sañjaya dit : Ô maître des hommes, en entendant Keçava (vanter) la violation même du devoir, Râma ne fut pas satisfait et prononça ces paroles dans l’assemblée :

3366. Pour avoir frappé Souyodhana d’une manière irrégulière, le fils de Pândou ira à la postérité, avec le renom d’un guerrier déloyal,

3367. Tandis que le vertueux Douryodhana obtiendra une félicité éternelle, (car) le roi fils de Dritarâshtra, combattait loyalement quand il a été tué .

3368. Il s’est livré à l’œuvre pieuse des combats, sur le champ de bataille, il a disposé son combat comme un sacrifice, il s’est sacrifié sur le feu, (représenté par) son ennemi et s’est plongé dans lej bain purifiant de la gloire.

3369. Après avoir ainsi parlé, le magnanime fils de Rohinî, pareil à un nuage blanc, monta sur son char et se dirigea vers Dvârakâ.

3370. Ô maître des hommes, quand Râma fut parti pour Dvârakà, les Pâñcâlas, les Vrishniens et les Pândouides étaient loin de se réjouir.

3371. Alors le Vasoudevide adressa ces paroles à Youdhishthira qui, l’esprit abattu par le chagrin, avait la tête baissée et était triste et pensif.

3372, 3373. Le Vasoudevide dit : Ô Dharmarâja, pourquoi as-tu permis une chose inconvenante, en regardant, (sans t’y opposer), Bhîmasena écraser du pied la tête de Douryodhana, cet insensé tombé (à terre), et dont les parents sont tués ? Est-ce ainsi, ô roi, que tu entends les devoirs des gens de bien ?