Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/44

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pour défendre ma cause, me chargeant de la dette (que leur mort m’impose), je ne place plus mon espérance dans la royauté.

283. Si, après avoir fait tuer mes amis, mes frères, notre grand-oncle, je cherchais à conserver ma vie, le monde me blâmerait certainement.

284. Quelle serait cette royauté (dont je jouirais), privé de mes parents, de mes amis, de mes partisans, après m’être humilié devant les fils de Pandou ?

285. Moi que voici, après avoir ainsi conquis le monde, j’obtiendrai le Svarga par un combat méritoire, il n’en sera pas autrement.

286. Après avoir été ainsi harangués par Douryadhana et avoir honoré ses paroles (par leurs acclamations), tous les Kshatriyas dirent : bien ! bien !

287. Ne regrettant plus les victoires (remportées par) les ennemis, songeant à leur propre force, tous étaient brûlants de courage et bien décidés à se battre.

288. Alors tous les Kourouides, désireux de combattre, ayant fait souffler leurs chevaux et marché un peu moins de deux yojanas, s’arrêtèrent

289. Sur un plateau élevé de l’Himalaya, propre (à un campement), dépourvu d’arbres. Ayant atteint la Sarasvati Arounienne, ils (y) burent 6

290, 291. Les tiens, possédés de l’ardeur qui animait ton fils, s’arrêtèrent là, comptant de nouveau les uns sur les autres. Ô roi, tous les Kshatriyas, poussés par le destin, retournaient au combat.