Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/47

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s’était concilié la faveur de Triambaka (Çiva) par l’exécution pénible de vœux terribles.

307. Ton propre fils s’étant approché, ô dompteur des ennemis, de cet homme aux œuvres incomparables, sans égal en beauté sur la terre, possédant un océan de qualités, arrivé à la limite extrême de toutes les sciences, dit à Açvatthâman : Le fils du Gourou (Drona) est notre refuge suprême à tous. C’est pourquoi ordonne qui sera le maître de mon armée, et celui (avec lequel), quand nous l’aurons mis à notre tête, nous vaincrons les Pandouides.

310. Le Dronide dit : Que Çalya soit notre chef d’armée. Il est doué de noblesse, d’héroïsme, d’énergie, de gloire, de respectabilité, de toutes les qualités.

311. Il est venu vers nous par reconnaissance, abandonnant les fils de sa sœur ; c’est un général (d’armée) aux grands bras semblable à un autre Mahâsena (Kârtikeya).

312. Ô les plus grands des rois, ayant mis ce roi à la tête de l’armée, la victoire peut être obtenue par nous, comme elle le fut par les dieux (quand ils eurent choisi pour chef) l’invincible Skanda.

313. Le fils de Drona ayant ainsi parlé, tous les grands guerriers sans exception entourèrent Çalya et firent entendre un cri de victoire.

314. 315. Ils pensèrent au combat et s’y résolurent absolument. Alors Douryodhana ayant mis pied à terre et fait l’añjali, dit à Çalya qui se tenait sur son char (et qui était) dans les batailles, l’égal de Drona et de Bhîshma : ô toi qui aimes tendrement tes amis, le temps est arrivé

316. Dans lequel les hommes sages distinguent leurs amis de leurs ennemis. Sois donc, à la tête de l’armée, le héros qui nous conduira (à la victoire).