Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/77

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ayant levé sa massue, pareil à la mort qui a levé son bâton

575. Écrasa les chevaux et le char de Kritavarman, en suite de quoi celui-ci se retira après avoir sauté à bas de son char.

576. De son côté, Çalya irrité, ô roi, tuait les Somakas et les Pândouides et couvrait Youdhishthira de flèches affilées.

577. Plein de colère, serrant les lèvre, l’héroïque Bhîma visant à le détruire, saisit sa massue

578. Pareille au bâton d’Yama, très mortelle pour les éléphants, les chevaux et les hommes, capable, pour ainsi dire, d’amener la nuit de la fin du monde,

579. Faite de fer, damasquinée, couverte de bandes d’or, semblable à un tison embrasé, aussi terrible qu’un serpent, ou que la foudre,

580. Enduite de pâte de Santal et d’alëos, comme une belle femme dont on désire obtenir (les faveurs), couverte de moëlle et de graisse comme la langue de Vivasvant, (le feu du sacrifice)

581. Rendant le son de centaines de clochettes bruyantes, semblable à un serpent qui vient de changer de peau, comme enduite de la liqueur des bosses frontales de l’éléphant en rut.

582. Effrayante pour les armées ennemies, faisant la joie (des soldats) de la propre armée (de son maître), célèbre dans le monde des hommes, (capable de) briser les sommets des montagnes.

583. Comme, dans le séjour (divin) de Kailâsa le fort fils de Kountî vainquit Kouvera furieux, ami de (Çiva) le grand souverain.