Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/81

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du sang (répandu) par leurs membres frappés par les massues, semblables à deux kimcoukas fleuris, étaient admirables à voir.

608. Frappé à gauche et à droite par la massue du roi de Madra, Bhîmasena aux puissants bras n’en fut pas troublé, et resta (inébranlable) comme une montagne.

609. De même, Çalya, atteint à plusieurs reprises par les coups de la massue de Bhîma, ne chancela pas plus qu’une grande montagne (heurtée) par un éléphant.

610. Le son clair de la chute des massues de ces deux lions humains s’entendait dans toutes les directions, semblable au bruit de deux tonnerres.

611. Ces deux (guerriers) héroïques, les massues levées, décrivaient des cercles, en se tenant écartés l’un de l’autre.

612. Puis, s’étant rapprochés de huit pas, ces deux (hommes) aux œuvres surhumaines, se touchaient par leurs deux massues (qu’ils avaient) levées.

613. Alors, ces deux habiles (combattants) se défiant réciproquement, décrivirent des cercles, et firent voir à ce moment, ce que leur manière de combattre avait de particulier .

614. Et ayant levé leurs deux massues terribles, semblables à deux montagnes avec leurs sommets, ils se frappèrent l’un l'autre, comme deux collines (se heurtent), dans un tremblement de terre.

615. Ces deux héros, que la colère avait portés à se blesser grièvement avec leurs massues, tombèrent simultanément comme deux étendards royaux.

616. Alors, dans les deux armées, les héros poussèrent des cris de ha ! ha ! Les deux combattants, frappés dans