Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des hommes, sur la route du char du fils de Prithâ irrité.

722. La terre devint inabordable, couverte d’une boue de chair et de sang, ô excellent Bharatide, semblable au jardin de Roudra,

723. Remplissant de crainte les gens timides et accroissant la joie des héros. Or, le fils de Prithâ, tourmenteur de ses ennemis, ayant détruit dans le combat deux milliers

724. De chars avec leurs balustrades protectrices, resplendissait comme un feu sans fumée. De même que l’adorable Agni, quand il dévore le monde animé et le monde inanimé,

725. Paraît dépourvu de fumée, tel (et aussi brillant) était Dhanañjaya, fils de Prithâ. Mais le fils de Drona, ayant vu les hauts faits du fils de Pândou dans la bataille,

726. Lui tint tête avec un char bien orné de bannières. Ces deux tigres des hommes, (qui étaient) les meilleurs d’entre les archers,

727. Se rencontrèrent alors, animés du désir de se tuer l’un l’autre, Ô grand roi, ces deux (héros) versèrent une terrible pluie de flèches,

728. Pareille à la pluie répandue par deux nuages orageux à la fin de la saison chaude, ô excellent Bharatide. À l’envi l’un de l’autre, avec des flèches aux nœuds recourbés,

729. Ils se blessèrent réciproquement, comme deux taureaux avec leurs cornes. Mais, ô grand roi, le combat eut lieu pendant longtemps à peu près avec égal (succès) entre eux deux.

730-731. Le choc des armes y fut terrible. (Le fils de