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par le retour (indéfini) des êtres périssables, tant mobiles qu’immobiles. Ce n’est pas ce que le sage peut désirer.

169. Visibles ou invisibles, les maladies corporelles ou mentales, auxquelles les mortels (sont sujets) sur la terre, sont comparées à des bêtes féroces.

170. (Quoique) continuellement tourmentés et arrêtés par ces grandes bêtes féroces, qui sont leurs propres œuvres, les gens dont l’intelligence est faible, ne tremblent pas.

171. Cependant, ô roi, l’homme échappe-t-il à ces maladies, la vieillesse, destructive de la beauté, l’enveloppe aussitôt après.

172. (Plongé) de toutes parts, et sans support, dans le grand bourbier de la moelle (des os) et de la chair, avec les poisons de diverses sortes qui sont : les sons, les formes, le goût et le (sens du) tact,

173. (Il voit) les intervalles des années, des mois, des demi mois et des jours, consumer graduellement sa beauté et sa vie.

174. Ce sont les stations du temps (qui détruit tout). Les insensés n’y font pas attention. On a dit que les êtres avaient (leur sort) tracé d’après leurs œuvres.

175. Le corps des êtres est un char, dont l’âme, dit-on, est le cocher. Les sens figurent les chevaux. Le karmabouddhi (organe intellectuel qui dirige les actes) représente la bride .

176. Celui qui suit l’élan de ces chevaux emportés, roule, à la manière d’une roue, dans le cercle de la transmigration.

177. Celui qui s’est vaincu lui-même, et qui a dompté ses sens par la sagesse, ne s’arrête pas ; il roule (aussi,