Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/206

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combat, consumé ses ennemis à laide du feu de son épée, est allé à sa (dernière) demeure, comme le soleil à sa couche.

651. Vois le héros, aussi ferme dans le devoir que Devâpi, couché sur un lit de flèches, gisant sur une couche de héros, et comme il convient à un héros !

652. Ayant préparé sa couche suprême avec des nâlikas et des nàrâcas à oreilles, il s’y est étendu et y repose, comme l’adorable Skanda, dans une forêt de roseaux.

653. Après s’être placé sur le plus excellent des coussins, garni, en guise de coton, de trois flèches fournies par le porteur de Gândiva, le fils de la Gangâ,

654. Le très glorieux fils de Çântanou, incomparable dans les combats, qui est resté chaste pour obéir aux ordres de son père, repose sur cette couche, ô Madhavide !

655. Homme de bien à tes yeux, connaissant entièrement (son) devoir quand il s’agissait d’une détermination (à prendre), (quoiqu’il ne fût qu’un) simple mortel, il a traversé la vie à la manière des immortels.

656. Maintenant que Bhîshma fils de Çântanou, gît tué par les ennemis, (on peut dire qu’il) n’y a plus personne d’habile au combat, de savant, ni d’héroïque.

657. Interrogé par les fils de Pândou, ce héros à la parole vraie, et qui connaissait ses devoirs, avait lui-même annoncé sa mort dans la bataille.

658. Cet homme très sage, qui avait relevé la race de Kourou qui s’éteignait, a été vaincu avec les Kourouides 7.

659. Qui donc les Kourouides consulteront-ils sur leurs