Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/346

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tructeur des chars (ennemis), vaillant comme un rocher (déraciné) par la tempête, je perdis mes sens.

806. Ce Kourouide qui, l’arc et les flèches à la main, soutint pendant plusieurs jours, à Kouroukshetra, un grand combat avec (Râma) fils de Bhrigou,

807. Le héros fils d’une rivière, (qui), avec un seul char, en vue (d’enlever) des jeunes filles (pour les marier à son frère), défia au combat la caste princière des kshatriyas, réunie à Vârânasî,

808. (Celui) dont les armes brûlantes consumèrent le maître du monde, le terrible roi Ougrayoudha, a été abattu par moi dans la bataille !

809. Celui qui, protégeant en personne le Pâñcâlien Çikhandin, (qui devait être, il le savait, l’instrument de sa) mort, ne l’abattait pas avec ses flèches, a succombé sous les coups d’Arjouna !

810. Ô le plus grand des mounis, quand je le vis tombé à terre, baigné de sang, je fus saisi d’une fièvre terrible.

811, 812. Ce (héros), par qui nous avions été élevés et protégés dans notre enfance, a été mis à mort par moi, pervers, avide de régner, meurtrier de mes gourous, en vue d’une souveraineté de peu de durée ! Et le grand archer (Drona), notre précepteur, honoré de tous les princes,

813. A été, dans ma méchanceté, faussement renseigné par moi au sujet de son fils ! Ce que le gourou me dit, quand je l’approchai, me brûle les membres.

814. Voici ce que me dit le brahmane qui attendait la vérité de ma part : « Ô roi, dis-moi si réellement mon fils est vivant. »