Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/370

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1024. Quand il s’avançait (en bataille), soixante mille fils le suivaient, comme des troupes d’étoiles (escortent la lune) quand, le soir, la reine des constellations n’est pas couverte par les nuages,

1025. Sa splendeur fut telle, qu’alors la terre ne reconnut que son seul parasol royal. Il rassasia les dieux d’un millier d’açvamedhas.

1026, 1027. Il donna aux brahmanes qui le méritaient, un palais tout doré, orné de piliers d’or, rempli de lits de femmes aux yeux semblables à des feuilles de lotus ouverts. Il combla aussi leurs divers et nombreux désirs ; sur son indication, les brahmanes se partagèrent ces richesses.

1028. Étant en colère, il fit, dans la terre, creuser le lit de la mer, et, de son nom, le (vaste) amas des eaux fut appelé sâgara (l’Océan),

1029. Ô Sriñjaya, si celui-ci, quatre fois plus heureux que toi, et plus pieux que ton fils, est mort, ne te lamente pas sur le (trépas de) ton enfant.

1030. Nous avons oui dire que le roi Prithou, fils de Vena, était mort, lui que les maharshis réunis sacrèrent dans la grande forêt.

1031. « Il étendra les mondes. » Ainsi (dirent-ils). Et il fut (pour cela) nommé Prithou (large). On l’appela kshatriya (protecteur), parce qu’il protégea (les peuples) contre les injures (kshata).

1032. À la vue de Prithou, fils de Vena, les créatures dirent : « Nous l’aimons ». Il fut, d’après cela, appelé râja (roi), et son titre tira son origine de l’affection (qu’on lui portait), (racine ranj, aimer, être attaché à).

1033. Pendant le règne du fils de Vena, la terre don-