Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/371

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nait des fruits sans être cultivée . Dans chaque excavation on trouvait du miel, et toutes les vaches donnait un drona de lait.

1034. Les hommes, exempts de maladies, voyaient toutes leurs entreprises réussir. Ils habitaient, à leur fantaisie, au milieu des champs ou dans des maisons.

1035. Quand (Prithou) désirait aller sur mer, les eaux se solidifiaient (pour lui livrer passage), et les rivières s’écartaient (sur son chemin), (de façon que) son étendard ne rencontrât pas d’obstacles.

1036. Dans un grand sacrifice açvamedha, ce roi donna aux brahmanes vingt et une montagnes d’or, de trois nalvas de hauteur {{refl|24|num=24.

1037. Si, ô Sriñjaya, celui-ci, quatre fois plus heureux que toi, et, aussi, plus pieux que ton fils, est mort, ne te lamente pas sur (le trépas) de ton enfant.

1038. Ô Sriñjaya, pourquoi médites-tu en silence ? N’as-tu pas, ô roi, entendu mes paroles ? Ce que je t’ai (dit) n’a-t-il été qu’une lamentation inutile, (comme le seraient) des remèdes présentés à un moribond ? »

1039. Sriñjaya dit : Ô Nârada, j’ai entendu tes paroles concernant les magnanimes râjarshis aux œuvres méritoires, et célébrés par la renommée. Ton discours offre un grand intérêt. Il est comme une guirlande au parfum agréable, et il chasse le chagrin.

1040. Ô maharshi, tu n’as pas exhalé des lamentations inutiles. Rien qu’en te voyant, ô Nârada, mon chagrin a disparu : Ô homme aux paroles vraies, le désir que j’ai de t’entendre n’est pas satisfait. C’est ainsi (que l’on ne se rassasie pas) de boire le nectar.

1041. Ô homme dont la vue porte bonheur, tu pourrais