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1183. La faute même (qui pourrait se trouver) dans (ce que tu as fait), n’est qu’une illusion de ton esprit, ô roi. Puisque tu désires en faire l’expiation, fais-la.

1184. Ô fils de Prithâ, voici ce qu’on rapporte, à propos de la guerre des dieux contre les asouras. Les asouras étaient les frères aînés des dieux, et ceux-ci leurs cadets.

1185. Il s’éleva entre eux une grande querelle au sujet de la prééminence, puis un combat qui dura trente-deux milliers d’années.

1186. Après avoir inondé la terre de sang, au point de la transformer entièrement en mer, les dieux tuèrent les daityas et obtinrent le Tridiva (triple ciel).

1187. Et, même après avoir obtenu (la jouissance de) la terre, des brahmanes entièrement instruits des védas, (mais) égarés par l’orgueil, s’unirent pour assister les dânavas.

1188. Ils furent appelés dans les trois mondes Çâlâvrikas (hyènes), et, au nombre de quatre-vingt-huit mille, ils furent tués par les dieux.

1189. Ceux qui souhaitent l’anéantissement du devoir, et qui poussent à faire ce qui lui est contraire, doivent être tués, comme les monstrueux daityas le furent par les dieux.

1190. Si, quand on frappe un seul (homme) dans une famille, le reste de la famille s’en trouve bien, ou si le royaume (est dans le même cas), quand on frappe une seule famille, cette rigueur n’est pas condamnable.

1191. Parfois, ce qui a l’apparence de l’illégalité, devient le devoir et le devoir prend l’aspect de l’illégalité, ô roi. L’homme intelligent doit savoir cela.

1192. Prends donc courage, ô fils de Pândou. Tu con-