Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/12

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ou médiocre en qualité, mûrira promptement ou se gardera jusqu’à l’année suivante, exactement comme son type, et sans être influencé par le voisinage ni par le contact de plusieurs sortes dissemblables groupées sur le même sujet.

On pourrait dire : le greffon commande, le sujet obéit ; celui-ci plonge ses racines dans le sol et apporte à celui-là plus ou moins de vigueur en respectant, chez lui, ses principes essentiels. Il est donc permis d’affirmer ici qu’un simple bourgeon rudimentaire, un œil, porte en lui les qualités typiques de son espèce et ne les modifie pas même dans les milieux que lui procure le greffage.

Presque tous les végétaux dicotylédonés peuvent être soumis au greffage. Jusqu’ici les plantes monocotylédones ont été essayées sans succès. Serait-ce parce que leur structure, où manquent la couche cambiale et le parenchyme cellulaire, n’offre pas la moindre prise à l’agglutination de fragments ainsi rapprochés ? Or, sans cette liaison intime, le greffage est impossible.

[1.2]

but du greffage

Le greffage a pour but :

1o De changer la nature d’un végétal en modifiant le bois, le feuillage, la floraison ou la fructification qu’il était appelé à donner ;

2o De provoquer l’évolution de branches, de