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Toutefois, au moment du greffage en flûte, il ne faut pas hésiter à écimer au-dessus de la greffe la tige ou la branche opérée.


VII. — Travaux complémentaires du greffage

En décrivant les procédés de greffage, nous avons indiqué les principaux soins réclamés par chacun d’eux, une fois le travail terminé. Nous les résumerons en les généralisant.

[1]Surveillance des ligatures. — Au moins huit jours après le greffage, on veille à ce que la ligature n’étrangle pas la plante. Si elle pénètre dans l’écorce par l’effet de la croissance du sujet, on se hâtera de donner un coup de greffoir en travers de la ligature, à l’opposé du bourgeon inoculé ou des jointures d’écorce ; le lien, ainsi coupé, tombe sans qu’on y prête la main.

Un commencement de strangulation n’est pas toujours un motif suffisant pour détacher le lien. S’il y a trop peu de temps que le greffage est terminé, on retarde la suppression de la ligature ; il suffirait de la trancher partiellement ou de la remplacer par une autre. Une greffe ainsi serrée ou comprimée pourrait devenir à œil poussant.

Lorsque la ligature étrangle le sujet, on la coupe en haut et en bas, puis on la déroule en l’extrayant minutieusement des boursouflures d’écorce qu’elle a suscitées. La moindre esquille