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incrustation nécessitent l’amputation préalable du sujet ; toutefois, on corrige cet inconvénient en conservant un bourgeon feuillu au sommet du tronc, la soudure en sera mieux assurée. Ces procédés conviennent mieux à l’assemblage de gros sujets et de petits greffons.

La greffe anglaise à cheval (fig. 86) se fait à l’automne. Le bouton à fleurs étant bien formé, on prend, sur de grosses plantes, des rameaux couronnés d’un de ces boutons et on les greffe. Dès que la soudure est certaine, la plante sera enterrée dans la bâche d’une serre et y restera jusqu’à l’époque de la floraison.

La greffe en placage est la plus usitée (fig. 55) ; on opère à froid, en juillet-août. Le sujet, recepé au printemps, a donné une jeune tige propre au placage. Après son greffage, on étouffe le plant sous cloche ou sous la bâche vitrée de la serre, pendant cinq ou six semaines, jusqu’à complète agglutination ; alors on aère graduellement.

La greffe dans l’aubier (fig. 65) est pratiquée en mars ou en août, dans ces conditions.

Pour ces divers procédés, on conserve les feuilles au greffon ; cependant il est facile de réduire d’un tiers le limbe des plus longues.

La disposition radiculaire du Rhododendron permet de greffer le sujet à racines nues, sous cloche, et de le repiquer en planches sans être empoté, lorsqu’il est relevé de l’étouffée.

À Angers, on greffe le Rhododendron en pla-