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SARA LA DANSEUSE

Charles Rabou


Non, s’écriait, un soir de sabbat, le juif Fleischmann en frappant vivement de son poing la table sur laquelle il venait de souper ; non, jamais je ne souffrirai que ma fille monte sur un théâtre pour amuser par ses pirouettes les oisifs de Berlin ! Danseuse ! Par Abraham, ma fille danseuse, quand le jeune Aaron la demande en mariage, et que demain elle pourrait être la première marchande de chevaux de tout le Mecklembourg ! — Je ne dis pas non, reprenait sa femme ; mais si pourtant elle devait faire fortune