Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/139

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FONTANARÈS.

Allons, pensons à Marie !

QUINOLA, voyant faiblir le duc d’Olmédo.

Eh bien ? (Il lui fait respirer un flacon.)


Scène XIII.

les précédents, LE ROI, LA REINE, LA MARQUISE DE MONTDÉJAR, LE CAPITAINE DES GARDES, LE GRAND INQUISITEUR, LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DE CASTILLE, TOUTE LA COUR.
PHILIPPE II, au capitaine des gardes.

Notre homme est-il venu ?

LE CAPITAINE.

Le duc d’Olmédo, que j’ai rencontré sur les degrés du palais, s’est empressé d’obéir au roi.

LE DUC d’OLMÉDO, un genou en terre.

Le roi daigne-t-il pardonner un retard… impardonnable.

PHILIPPE II le relève par le bras blessé.

On te disait mourant… (Il regarde la marquise.) d’une blessure reçue dans une rencontre de nuit.

LE DUC D’OLMÉDO.

Vous me voyez, Sire.

LA MARQUISE, à part.

Il a mis du rouge !

PHILIPPE II, au duc.

Où est ton prisonnier ?

LE DUC d’OLMÉDO, montrant Fontanarès.

Le voici…

FONTANARÈS, un genou en terre.

Prêt à réaliser, à la très-grande gloire de Dieu, des merveilles pour la splendeur du règne du roi mon maître…

PHILIPPE II.

Lève-toi, parle ; quelle est cette force miraculeuse qui doit donner l’empire du monde à l’Espagne ?

FONTANARÈS.

Une puissance invincible, la vapeur… Sire, étendue en vapeur, l’eau veut un espace bien plus considérable que sous sa forme naturelle, et pour le prendre elle soulèverait des montagnes. Mon invention enferme cette force : la machine est armée de roues qui