Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/257

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DUPRÉ.

Aucune ! le parquet peut démontrer qu’il était du nombre de ceux qui ont commencé l’exécution du complot.

DE VERBY.

J’aimerais mieux perdre la tête que l’honneur.

DUPRÉ.

C’est selon ! si l’honneur ne vaut pas la tête.

DE VERBY.

Vous avez des idées…

ROUSSEAU.

Ce sont les miennes…

DUPRÉ.

Ce sont celles du plus grand nombre. J’ai vu faire beaucoup de choses pour sauver la tête… Il y a des gens qui mettent les autres en avant, qui ne risquent rien, et recueillent tout après le succès. Ont-ils de l’honneur ceux-là ? est-on tenu à quelque chose envers eux ?

DE VERBY.

À rien ; ce sont des misérables.

DUPRÉ, à part.

Il a bien dit cela… cet homme a perdu le pauvre Jules… je veillerai sur lui.


Scène V.

Les mêmes, ANTOINE, puis JULES, amené par des agents.
ANTOINE.

Madame… Monsieur… une voiture vient de s’arrêter, des hommes en descendent… M. Jules est avec eux ; on l’amène.

M. et MADAME ROUSSEAU.

Mon fils !

MADAME DU BROCARD.

Mon neveu !

DUPRÉ.

Oui… sans doute, une visite… des recherches dans ses papiers.

ANTOINE.

Le voici !