Personne !
Vous craignez !… voyons, je vous intimide… je n’ai pas votre confiance.
Oh ! si Monsieur, je vous jure !… depuis que nous sommes à Paris, je n’ai pas quitté ma mère, et je ne songeais qu’à mon travail et à mon devoir… Ici, tout à l’heure, j’étais tremblante, interdite !… mais près de vous, Monsieur, je ne sais ce que vous m’inspirez, j’ose tout vous dire… Eh bien, oui, j’aime Jules ; je n’ai aimé que lui, et je le suivrais au bout du monde ! Vous m’avez dit de parler comme devant Dieu.
Eh bien, c’est à votre cœur que je m’adresse !… accordez-moi ce que vous avez refusé à d’autres… dites la vérité ! à la face de la justice il n’y a que vous qui puissiez le sauver !… Vous l’aimez, Paméla ; je comprends qu’il vous en coûte d’avouer…
Mon amour pour lui ?… Et si j’y consentais, il serait sauvé ?
Oh ! j’en réponds !
Eh bien ?
Mon enfant !
Eh bien… il est sauvé.
Mais… vous serez compromise…
Mais… puisque c’est pour lui !
Je ne mourrai donc pas sans avoir vu de mes yeux une belle et noble franchise, sans calculs et sans arrière-pensée (Haut.) Paméla, vous êtes une bonne et généreuse fille.
Je le sais bien… ça console de bien des petites misères, allez, Monsieur.