Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/302

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Scène IV.

DUPRÉ, DE VERBY.
DUPRÉ.

Vous ici, Monsieur, quand tout le monde vous croit à cinquante lieues de Paris !

DE VERBY.

Je suis arrivé ce matin.

DUPRÉ.

Sans doute un intérêt puissant ?

DE VERBY.

Non pour moi ; mais je n’ai pu rester indifférent !… vous pouvez m’être utile.

DUPRÉ.

Trop heureux, Monsieur, de pouvoir vous servir.

DE VERBY.

M. Dupré, les circonstances dans lesquelles nous nous sommes rencontrés m’ont mis dans la position de vous apprécier. Parmi les hommes que leurs talents et leur caractère m’ont forcé d’estimer, vous vous êtes placé au premier rang !…

DUPRÉ.

Ah ! Monsieur, vous allez me forcer de déclarer que vous, ancien officier de l’empire, vous m’avez paru résumer complètement cette époque glorieuse, par votre loyauté, votre courage et votre indépendance. (À part.) J’espère que je ne lui dois rien !

DE VERBY.

Je puis donc compter sur vous ?

DUPRÉ.

Entièrement.

DE VERBY.

Je vous demanderai quelques renseignements sur la jeune Paméla Giraud.

DUPRÉ.

J’en étais sûr.

DE VERBY.

La famille Rousseau s’est conduite indignement.

DUPRÉ.

Monsieur aurait-il mieux agi ?