Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/307

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je crois tout terminé, il me faut encore tout quitter, employer en démarches, en sollicitations, un temps précieux !…

DUPRÉ.

Je vous plains !… Ah je vous plains !…

MADAME ROUSSEAU.

Cependant il m’est impossible…

ROUSSEAU.

C’est votre faute !… celle de votre famille !… Madame du Brocard, avec sa particule, qui, dans le commencement, m’appelait toujours mon cher Rousseau… et qui me… parce que j’avais cent mille écus !…

DUPRÉ.

C’est un beau vernis.

ROUSSEAU.

Par ambition, par orgueil, elle s’est jetée au cou de M. de Verby. (De Verby et madame du Brocard écoutent, la tête hors du rideau, chacun de son côté.) Joli couple !… charmants caractères, un brave d’antichambre !… (de verby retire vivement sa tête) et une vieille dévote hypocrite. (Madame du Brocard cache la sienne.)

MADAME ROUSSEAU.

Monsieur, c’est ma sœur !…

DUPRÉ.

Ah ! vous allez trop loin !…

ROUSSEAU.

Vous ne les connaissez pas !… Monsieur, je m’adresse à vous encore une fois ?… Une nouvelle instruction doit être commencée !… Que devient cette petite ?…

DUPRÉ.

Cette petite est ma femme, Monsieur !…

ROUSSEAU et MADAME ROUSSEAU.

Votre femme !…

DE VERBY et MADAME DU BROCARD.

Sa femme !…

DUPRÉ.

Oui, je l’épouse dès qu’elle sera libre… à moins qu’elle ne devienne la femme de votre fils !…

ROUSSEAU.

La femme de mon fils ?…

MADAME ROUSSEAU.

Que dit-il ?