Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ce que nous avons à lui demander, que je suis venu moi-même.

LE GÉNÉRAL.

Ma femme mêlée à ceci ?… C’est abuser !…

VERNON.

Du calme, mon ami.

FÉLIX.

Monsieur le juge d’instruction !

LE GÉNÉRAL.

Faites entrer.


Scène III.

Les mêmes, LE JUGE D’INSTRUCTION, CHAMPAGNE, BAUDRILLON.
LE JUGE salue.

Monsieur le procureur du roi, voici M. Baudrillon le pharmacien.

RAMEL.

M. Baudrillon n’a pas vu l’inculpé ?

LE JUGE.

Non, il arrive, et le gendarme qui l’est allé chercher ne l’a pas quitté.

RAMEL.

Nous allons savoir la vérité ! faites approcher M. Baudrillon et l’inculpé.

LE JUGE.

Approchez, monsieur Baudrillon, (à Champagne) et vous aussi.

RAMEL.

Monsieur Baudrillon, reconnaissez-vous cet homme pour celui lui vous aurait acheté de l’arsenic, il y a deux jours ?

BAUDRILLON.

C’est bien lui !

CHAMPAGNE.

N’est-ce pas, monsieur Baudrillon, que je vous ai dit que c’était pour les souris qui mangeaient tout, jusque dans la maison, et que je venais chercher cela pour madame ?