Rien ; une espiéglerie de monsieur, qui m’a dit que le procureur du roi revenait. Félix, emportez ce sucrier, et donnez-en un autre.
C’est la journée aux événements.
Monsieur Ferdinand, vous allez avoir du sucre. (À part.) Il ne la regarde pas. (Haut.) Eh bien ! Pauline, tu ne prends pas un morceau de sucre dans le café de ton père ?
Ah ! bien, oui, elle est trop émue ; elle a fait : Ah !
Veux-tu te taire, petit menteur ! tu ne cesses de me taquiner.
Ce serait vrai ? et moi qui l’ai si bien habillée ! (À Godard.) Si vous aviez raison, votre mariage se ferait dans quinze jours. (Haut.) Monsieur Ferdinand, votre café.
J’en ai donc pris deux dans ma souricière ! Et le général si calme, si tranquille, et cette maison si paisible !… Ça va devenir drôle… je reste, je veux faire le whist ! Oh ! je n’épouse plus. (Montrant Ferdinand.) En voila-t-il un homme heureux ! aimé de deux femmes charmantes, délicieuses ! quel factotum ! Mais qu’a-t-il donc de plus que moi, qui ai quarante mille livres de rente ?
Pauline, ma fille, présente les cartes à ces messieurs pour le whist. Il est bientôt neuf heures… s’ils veulent faire leur partie, il ne faut pas perdre de temps. (Pauline arrange les cartes.) Allons, Napoléon, dites bonsoir à ces messieurs, et donnez bonne opinion de vous, en ne gaminant pas comme vous faites tous les soirs.
Bonsoir, papa. Comment donc est faite la justice ?
Comme un aveugle ! Bonne nuit, mon mignon !
Bonsoir, monsieur Vernon ! De quoi est donc faite la justice ?