Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/374

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MARGUERITE.

Par exemple !… J’ai ôté la jardinière avant l’arrivée de M. Godard, et madame a dû voir qu’elle n’y était déjà plus quand nous avons habillé mademoiselle…

GERTRUDE.

Vous vous trompez, elle y était.

MARGUERITE, à part

En voilà une sévère… (Haut.) Madame a voulu mettre des fleurs naturelles dans les cheveux de mademoiselle, et a dit : Tiens, la jardinière n’y est plus…

GERTRUDE.

Vous inventez… Voyons, où l’avez-vous portée ?

MARGUERITE.

Au bas du perron…

GERTRUDE, au général.

L’y avez-vous trouvée cette nuit ?

LE GÉNÉRAL.

Non !

GERTRUDE.

Je l’ai ôtée de la chambre moi-même cette nuit, et l’ai mise là.

(Elle montre la jardinière sur le perron.)
MARGUERITE, au général.

Monsieur, je vous jure par mon salut éternel…

GERTRUDE.

Ne jurez pas ! (Appelant.) Pauline !

LE GÉNÉRAL.

Pauline !…

(Elle paraît.)
GERTRUDE.

La jardinière était-elle chez toi cette nuit ?

PAULINE.

Oui… Marguerite, ma pauvre vieille, tu l’auras oubliée…

MARGUERITE.

Dites donc, Mademoiselle, qu’on l’y aura reportée exprès pour vous rendre malade !

GERTRUDE.

Qu’est-ce que c’est que ce on ?…