Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/393

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GERTRUDE, en montrant Pauline.

Oh ! la pauvre enfant, la voilà qui dort.

VERNON.

Comment ? elle dort !

GERTRUDE.

Cela n’est pas étonnant. Figurez-vous, docteur, qu’elle ne s’est pas endormie avant trois heures du matin. Nous avons eu cette nuit une alerte.

VERNON.

Je vais vous aider.

GERTRUDE.

Non, c’est inutile. Marguerite, aidez-moi ? Entrons-la dans sa chambre, elle y sera mieux.


Scène XII.

VERNON, FÉLIX.
VERNON.

Félix !

FÉLIX.

Monsieur, qu’y a-t-il pour votre service ?

VERNON.

Se trouve-t-il ici quelque armoire où je puisse serrer quelque chose ?

FÉLIX, montrant l’armoire.

Là, Monsieur.

VERNON.

Bon ! Félix… ne dis pas un mot de ceci à qui que ce soit au monde. (À part.) Il s’en souviendra.(Haut.) C’est un tour que je veux jouer au général, et ce tour-là manquerait si tu parlais.

FÉLIX.

Je serai muet comme un poisson. (Le docteur prend la clef du meuble.)

VERNON.

Maintenant, laisse-moi seul avec ta maîtresse qui va revenir, et veille à ce que personne ne vienne pendant un moment.

FÉLIX, sortant.

Marguerite avait raison il y a quelque chose, c’est sûr.

MARGUERITE, revient.

Ce n’est rien, Mademoiselle dort.

(Elle sort.)