Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/419

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FERDINAND, il prend le flacon.

Ce qui t’aurait sauvé, si le docteur était venu plus tôt, me délivrera de la vie.

PAULINE.

Non, sois heureux.

FERDINAND.

Jamais sans toi !

PAULINE.

Tu me ranimes.


Scène IV.

Les mêmes, VERNON.
FERDINAND.

Elle parle, ses yeux se sont rouverts.

VERNON.

Pauvre enfant !… elle s’endort, quel sera le réveil ?

(Ferdinand reprend sa place et la main de Pauline.)

Scène V.

Les mêmes, RAMEL, LE JUGE D’INSTRUCTION, LE GREFFIER, UN MÉDECIN, UN BRIGADIER, MARGUERITE.
MARGUERITE.

Monsieur Vernon, les magistrats sont là… Monsieur Ferdinand, retirez-vous !

(Ferdinand sort à gauche.)
RAMEL.

Veillez, brigadier, à ce que toutes les issues de cette maison soient observées, et tenez-vous à nos ordres !… Docteur, pouvons-nous rester ici quelques instants sans danger pour la malade ?

VERNON.

Elle dort, monsieur ; et c’est du dernier sommeil.

MARGUERITE.

Voici la tasse où se trouvent les restes de l’infusion, et qui contient de l’arsenic ; je m’en suis aperçue au moment où j’allais la prendre.

LE MÉDECIN, examinant la tasse et goûtant le reste.

Il est évident qu’il y a une substance vénéneuse.