Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 16.djvu/205

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les pénétrant par la Pensée, qui est un produit particulier de la Volonté humaine, combinée avec les modifications de la substance.

V.

Du plus ou moins de perfection de l’appareil humain, viennent les innombrables formes qu’affecte la Pensée.


VI.

La Volonté s’exerce par des organes vulgairement nommés les cinq sens qui n’en sont qu’un seul, la faculté de voir. Le tact comme le goût, l’ouïe comme l’odorat, est une vue adaptée aux transformations de la substance que l’homme peut saisir dans ses deux états, transformée et non transformée.


VII.

Toutes les choses qui tombent par la Forme dans le domaine du sens unique, la faculté de voir, se réduisent à quelques corps élémentaires dont les principes sont dans l’air, dans la lumière ou dans les principes de l’air et de la lumière. Le son est une modification de l’air ; toutes les couleurs sont des modifications de la lumière ; tout parfum est une combinaison d’air et de lumière ; ainsi les quatre expressions de la matière par rapport à l’homme, le son, la couleur, le parfum et la forme, ont une même origine ; car le jour n’est pas loin où l’on reconnaîtra la filiation des principes de la lumière dans ceux de l’air. La pensée qui tient à la lumière s’exprime par la parole qui tient au son. Pour lui, tout provient donc de la substance dont les transformations ne diffèrent que par le NOMBRE, par un certain dosage dont les proportions produisent les individus ou les choses de ce que l’on nomme les règnes.


VIII.

Quand la substance est absorbée en un Nombre suffisant, elle fait de l’homme un appareil d’une énorme