Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 16.djvu/411

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voici le troisième : le premier concerne les courtisanes, et le second est la physiologie du plaisir :

Quand nous serons à dix, nous ferons une croix.

Dans l’état actuel de nos mœurs et de notre imparfaite civilisation, il existe un problème insoluble pour le moment, et qui rend toute dissertation superflue relativement à l’art de choisir une femme ; nous le livrons, comme tous les autres, aux méditations des philosophes.




PROBLÈME.

L’on n’a pas encore pu décider si une femme est poussée à devenir infidèle plutôt par l’impossibilité où elle serait de se livrer au changement que par la liberté qu’on lui laisserait à cet égard.




Au surplus, comme dans cet ouvrage nous saisissons un homme au moment où il vient de se marier, s’il a rencontré une femme d’un tempérament sanguin, d’une imagination vive, d’une constitution nerveuse, ou d’un caractère indolent, sa situation n’en serait que plus grave.

Un homme se trouverait dans un danger encore plus critique si sa femme ne buvait que de l’eau (voyez la Méditation intitulée : Hygiène conjugale) : mais si elle avait quelque talent pour le chant, ou si elle s’enrhumait trop facilement, il aurait à trembler tous les jours ; car il est reconnu que les cantatrices sont pour le moins aussi passionnées que les femmes dont le système muqueux est d’une grande délicatesse.

Enfin le péril empirerait bien davantage si votre femme avait moins de dix-sept ans ; ou encore, si elle avait le fond du teint pâle et blafard ; car ces sortes de femmes sont presque toutes artificieuses.

Mais nous ne voulons pas anticiper sur les terreurs que causeront aux maris tous les diagnostics de malheur qu’ils pourraient apercevoir dans le caractère de leurs femmes. Cette digression nous a déjà trop éloigné des pensionnats, où s’élaborent tant d’infortunes, d’où sortent des jeunes filles incapables d’apprécier les