Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 16.djvu/516

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onsciencieuse.


LXVII.

Un amant a toutes les qualités et tous les défauts qu’un mari n’a pas.


LXVIII.

Un amant ne donne pas seulement la vie à tout, il fait aussi oublier la vie : le mari ne donne la vie à rien.


LXIX.

Toutes les singeries de sensibilité qu’une femme fait abusent toujours un amant ; et, là où un mari hausse nécessairement les épaules, un amant est en extase.


LXX.

Un amant ne trahit que par ses manières le degré d’intimité auquel il est arrivé avec une femme mariée.


LXXI.

Une femme ne sait pas toujours pourquoi elle aime. Il est rare qu’un homme n’ait pas un intérêt à aimer. Un mari doit trouver cette secrète raison d’égoïsme, car elle sera pour lui le levier d’Archimède.


LXXII.

Un mari de talent ne suppose jamais ouvertement que sa femme a un amant.


LXXIII.

Un amant obéit à tous les caprices d’une femme ; et, comme un homme n’est jamais vil dans les bras de sa maîtresse, il emploiera pour lui plaire des moyens qui souvent répugnent à un mari.


LXXIV.

Un amant apprend à une femme tout ce qu’un mari lui a caché.


LXXV.

Toutes les sensations qu’une femme apporte à son amant, elle les échange ; elles lui reviennent toujours plus fortes ; elles sont aussi riches de ce qu’elles ont donné que de ce qu’e