Page:Balzac - Code des gens honnêtes.djvu/227

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Il y a bien un autre remède, qui est d’appeler près de soi un bon avocat et de lui donner l’acte à examiner avant la signature ; mais il faut avoir soin de ne pas le mettre en contact avec le notaire.

C’est ainsi qu’en usent plusieurs grandes maisons, où il serait peu séant que l’héritier présomptif fît son droit et allât chez un avoué : ces maisons-là ont ce qu’on appelle un conseil. C’est une assemblée de quelques bons casuistes judiciaires qui veillent aux intérêts du propriétaire.

Un autre danger auquel on est en butte, et qui n’est pas moindre, c’est une foule de petits actes dont les notaires farcissent une grande affaire.

Supposez une succession bien hérissée de difficultés, on fera vingt procurations, une nuée de quittances, etc. ; on enverra un pouvoir à cinquante lieues, à quelque agent, et l’agent répondra que la pièce n’est pas suffisante.

Votre grand-père meurt : que Dieu veuille avoir son âme ! En son vivant, le