Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome IV.djvu/61

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allait essayer de le saigner. Malgré l’absence de tous les membres de la famille qui, éplorée, avait suivi le mourant, la foule des invités n’avait garde de quitter la place : il y avait un drame entamé, on en voulait savoir le dénouement ; en attendant, dans les groupes qui s’étaient formés, les commentaires, comme on peut croire, étaient infinis. — Voilà un mariage, remarquaient les uns, qui s’annoncent sous de tristes auspices. — Cette mort, faisaient remarquer les autres, va porter un coup terrible au comte de Gondreville ; il est de quatre ans l’aîné de son vieil ami. — Grande leçon pour les ambitieux ! disait Frédéric Marest, le procureur du roi, à Antonin Goulard le sous-préfet ; si l’on n’avait pas fait fi de