Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 1, 1855.djvu/201

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s’écria Phellion. Pardon ! voici la première fois de ma vie que j’interromps, et un ancien supérieur encore ! mais il y a des circonstances…

— Acceptez ! acceptez ! cria Zélie, et nom d’un petit bonhomme, il nous faut des hommes comme vous pour gouverner.

— Résignez-vous, mon chef ! dit Dutocq, et vive le futur conseiller municipal ! Mais nous n’avons rien à boire…

— Ainsi, voilà qui est dit, reprit Minard, vous êtes notre candidat.

— Vous présumez beaucoup de moi, répondit Thuillier.

— Allons donc ! s’écria Colleville, un homme qui a trente ans de galères dans les bureaux des finances, est un trésor pour la ville !

— Vous êtes par trop modeste ! dit le jeune Minard ; votre capacité nous est bien connue ; elle est restée comme un préjugé aux finances…

— C’est vous qui l’avez voulu… s’écria Thuillier.

— Le roi sera très-content de ce choix, allez ! fit Minard en se rengorgeant.

— Messieurs, dit la Peyrade, voulez-vous