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histoire de la ballade

vers, les rimes sont simplement croisées ; dans celle de neuf vers, et au delà, les quatre premiers vers seulement sont en rimes croisées, le reste, suivant le précepte de Henri de Croï, doit se régler ainsi qu’il suit : « Les cinquième, sixième et huitième vers sont de pareilles terminaisons, différentes aux premières, et le septième et le neuvième pareils et distingués à tous autres. » Dans la strophe de dix vers, « le cinquième rimera avec le quatrième ; les sixième, septième et neuvième sont de pareille terminaison ; le huitième et le dixième égaux en consonnance. » Enfin, « si le refrain a six syllabes, les couplets seront de onze lignes, les quatre premières se croisant, la cinquième et la sixième pareilles en rimes ; les septième, huitième et dixième égales en consonnance, les neuvième et onzième de pareille termination. — Et est aussi à noter que tout renvoi a son refrain pareil comme les autres couplets ; mais il ne contient que cinq lignes au plus, et prend ses terminaisons selon les dernières lignes desdits couplets. » J’omets, pour ne pas compliquer davantage cet écheveau de menus préceptes, les indications relatives aux Ballades balladantes, fratrisées et redoublées, qui toutes dérivent de la Ballade commune. Les curieux les pourront aller chercher dans le livre d’Henri de Croï, heureusement réimprimé, comme je l’ai dit en note, au commencement de ce siècle. On peut néanmoins juger de l’importance de la