Page:Barbara - L’Assassinat du Pont-Rouge, 1859.djvu/125

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Ceux-ci, en proie à une confusion douloureuse, baissaient la tête et gardaient le silence.

« Voulez-vous donc finir de la tuer ? continua Clément, dont l’emportement devenait de la furie. Son état n’est-il pas assez grave ? Ne sais-je pas ce que j’ai à faire ? Me fera-t-on la loi dans ma maison ? Suis-je pas meilleur juge que personne du choix de l’heure ? Retirez-vous !… »

Les lamentations de Rosalie retentissaient avec une intensité nouvelle.

« Je tiens au moins à constater, balbutia Destroy, que ce que j’ai fait, je ne l’ai fait que sur les instances réitérées de ta femme.

— Ma femme ne sait ce qu’elle fait ! repartit Clément. Elle s’abuse sur son état ; elle a encore de longs jours à vivre !

— Souffrez, monsieur, dit à son tour l’abbé, dont la frayeur accroissait le bégayement, que je vous fasse remarquer la responsabilité redoutable que vous assumez sur votre tête.

— C’est mon affaire ! s’écria Clément avec une énergie effroyable. Que ma femme ait commis des crimes si vous voulez, et que, par impossible, elle meure sans absolution, eh bien ! que Dieu m’accable mille fois de son châtiment, et y ajoute, durant l’éternité, des tortures inouïes !… »

Depuis quelques instants, on n’entendait plus ni les cris de Rosalie, ni ceux de l’enfant. Max et l’abbé,