Page:Barbey d'Aurevilly-Les diaboliques (Les six premières)-ed Lemerre-1883.djvu/103

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dant que le vicomte parlait, avait travaillé à son écrou, venait de terminer sa besogne. Les chevaux de relais étaient prêts et piaffaient, se sabotant de feu. Le conducteur de la voiture, bonnet d’astracan aux oreilles, registre aux dents, prit les longes et s’enleva, et une fois hissé sur sa banquette d’impériale, cria, de sa voix claire, le mot du commandement, dans la nuit :

« Roulez ! »

Et nous roulâmes, et nous eûmes bientôt dépassé la mystérieuse fenêtre, que je vois toujours dans mes rêves, avec son rideau cramoisi.