Page:Barbey d’Aurevilly - L’Amour impossible, La Bague d’Annibal, Lemerre.djvu/314

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CXXI


Des larmes qui ne furent point pleurées, mais que la bouche a versées dans une molle ivresse. Car, aux moments du bonheur comme à ceux de l’agonie, le sang de nos cœurs ne se retrouve-t-il pas toujours ? Ah ! soyons heureux bien vite ! Hâtons-nous, fragiles créatures que nous sommes, hâtons-nous de résoudre en une rosée de baisers ce flot du cœur qui doit monter plus haut que la bouche, et qui tarira en pleurs amers !