Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/128

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Allegri


 
Si dans mon cœur chrétien l’antique foi s’altère,
L’art reste encor debout, comme un marbre pieux
Que le soleil, tombé de la voûte des cieux,
Colore dans la nuit d’un reflet solitaire.

Ainsi, vieil Allegri, musicien austère,
Compositeur sacré des temps religieux,
Ton archet bien souvent me ramène aux saints lieux,
Adorer les pieds morts du sauveur de la terre.