Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/198

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Bedlam


 
Ah ! La mer est terrible au fort de la tempête,
Lorsque levant aux cieux sa vaste et lourde tête,
Elle retombe et jette aux peuples consternés
Des cadavres humains sur des mâts goudronnés ;
L’incendie est terrible autant et plus encore,
Quand de sa gueule en flamme il étreint et dévore
Comme troupeaux hurlants les immenses cités.
Mais ni le feu ni l’eau dans leurs lubricités
Et les débordements de leur rage soudaine,
D’un frisson aussi vif ne glacent l’âme humaine
Et ne serrent le cœur, autant que le tableau
Qu’offrent les malheureux qui souffrent du cerveau,