Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/218

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Pèserait-on si fort sur tes plages fécondes
Que ton beau sol un jour s’affaisserait bien bas,
Et que la verte Érin s’en irait sous les ondes !

Mais heureux les troupeaux qui paissent vagabonds
Les pâtures de trèfle en nos fraîches vallées ;
Heureux les chers oiseaux qui chantent leurs chansons
Dans les bois frissonnants où passent leurs volées.
Oh ! Les vents sont bien doux dans nos prés murmurants,
Et les meules de foin ont des odeurs divines ;
L’oseille et les cressons garnissent les courants
De tous vos clairs ruisseaux, ô mes belles collines !