Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/223

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Et nous mourons, les yeux tournés vers les campagnes.
Ah ! Que ne sommes- nous habitants des montagnes,
Ou pauvres laboureurs dans le fond d’un vallon ;
Alors traçant en paix un fertile sillon,
Ou paissant des troupeaux aux penchants des collines,
L’air embaumé des fleurs serait notre aliment
Et le divin soleil notre chaud vêtement.
Et, s’il faut travailler sur terre, nos poitrines
Ne se briseraient pas sur de froides machines,
Et la nuit nous laissant respirer ses pavots,
Nous dormirions enfin comme les animaux.


La femme.


Pleurez, criez, enfants dont la misère
De si bonne heure a ployé les genoux,
Plaignez- vous bien : les animaux sur terre
Les plus soumis à l’humaine colère
Sont quelquefois moins malheureux que nous.
La vache pleine et dont le terme arrive