Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/234

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Et si le Dieu qui nous contemple,
Ouvrant les portes de son temple,
Donnait un refuge à ses fils ;

Peut-être… mais vers la lumière
Qui peut ici tourner les yeux ?
Pourquoi relever la paupière ?
Le plafond est si ténébreux.
Notre terre toujours exhale
Une vapeur noire, infernale,
Qui nous dérobe l’œil divin ;
Londres, toujours forge allumée,
Londres, toujours plein de fumée,
Nous fait au ciel un mur d’airain.

Puis pas une église entr’ouverte ;
Si quelqu’une l’est par hasard,
Une voûte creuse et déserte
Et de l’ombre de toute part.
Pas un Christ et pas une image