Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/261

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Le Pilote

 
Un jour un homme au large et froid cerveau
       Déchaîne les chiens de la guerre,
Leur dit : carnage ! Et lance le troupeau
       Sur l’océan et sur la terre ;

Pour exciter leurs sombres aboîments,
       Tenir leurs gueules haletantes,
Il met en flamme, et les moissons des champs,
       Et les toits des villes croulantes ;

Dans le sang pur il fait marcher les rois,
       Et bravant son peuple en furie,
Charge l’impôt et ses énormes poids
       Sur l’épaule de la patrie ;