Page:Barbier - Les Contes d'Hoffmann, 1881.djvu/11

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NICKLAUSSE, railleur.
Une pipe !… Pardon, seigneur !… Sans vous déplaire,
Je bois, fume et m’assieds comme vous !… part à deux !
LE CHŒUR.
C’est juste !… Place à tous les deux !

Hofmann et Nicklausse s’assoient ; Hoffmann se prend la tête entre les mains.

NICKLAUSSE, fredonnant.
Notte è giorno mal dormire…
HOFFMANN, brusquement.
Tais-toi, par le diable…
NICKLAUSSE, tranquillement.
Tais-toi, par le diable… Oui, mon maître !…
NATHANAEL, à Hoffmann.
Oh ! oh ! d’où vient cet air fâché ?
WILHELM.
C’est à ne pas te reconnaître.
HERMANN.
Sur quelle herbe as-tu donc marché ?
HOFFMANN.
Hélas ! sur une herbe morte
Au souffle glacé du nord !…
NICKLAUSSE.
Et là, près de cette porte,
Sur un ivrogne qui dort !
HOFFMANN.
C’est vrai !… Ce coquin-là, pardieu ! m’a fait envie !
A boire !… et comme lui couchons dans le ruisseau