Page:Barbier - Les Contes d'Hoffmann, 1881.djvu/73

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ANTONIA.
Oui, mon père, à présent, m’impose la vertu
Du silence !…

Vivement.

Du silence !… Veux-tu m’entendre ?
HOFFMANN, à part.
C’est étrange !… Est-ce donc !…
ANTONIA, l’entraînant vers le clavecin.
C’est étrange !… Est-ce donc !… Viens là, comme autrefois !
Écoute, et tu verras si j’ai perdu ma voix !
HOFFMANN.
Comme ton œil s’anime et comme ta main tremble !
ANTONIA, le faisant asseoir devant le clavecin et se penchant sur son épaule.
Tiens, ce doux chant d’amour que nous chantions ensemble !

Elle chante accompagnée par Hoffmann.

C’est une chanson d’amour
Qui s’envole
Triste ou folle
Tour à tour !
C’est une chanson d’amour !
La rose nouvelle
Sourit au printemps
Las !… Combien de temps
Vivra-t-elle ?…
ENSEMBLE.
C’est une chanson d’amour !
Qui s’envole
Triste ou folle
Tour à tour !
C’est une chanson d’amour