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- Écoute !…
ANTONIA.
- Ciel !…
MIRACLE.
- Écoute !…
ANTONIA.
- Dieu !… ma mère !…
ENSEMBLE.
LE FANTÔME.
- Chère enfant que j’appelle
- Comme autrefois,
- C’est ta mère, c’est elle !
- Entends sa voix !
- Chère enfant que j’appelle
- Au Dieu qui t’inspire et t’enflamme,
- Ton cœur en vain a résisté :
- A lui ta vie, à lui ton âme,
- Et ta jeunesse et ta beauté !
ANTONIA.
- Ma mère !
MIRACLE.
- C’est sa voix, l’entends-tu ?
- Sa voix, meilleure conseillère,
- Qui te lègue un talent que le monde a perdu
- Écoute !… Elle semble revivre.
- Et le public lointain de ses bravos l’enivre !…
ANTONIA, se levant.
- Ma mère !
MIRACLE.
- Mais reprends donc avec elle !…
Il saisit un violon et accompagne avec une sorte de fureur.