Page:Barbier - Les Contes d'Hoffmann, 1881.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
HOFFMANN, courant à Antonia.
C’est toi qui l’as tuée !… Antonia !…
CRESPEL, courant avec égarement.
C’est toi qui l’as tuée !… Antonia !… Du sang,
Pour colorer sa joue !… une arme,
Un couteau !

Il saisit un couteau sur une table et va pour s’élancer sur Hoffmann.

NICKLAUSSE, entrant en scène et arrêtant Crespel.
Un couteau ! Malheureux !…
HOFFMANN, à Nicklauss,
Un couteau ! Malheureux !… Vite !… donne l’alarme !…
Un médecin !… un médecin !…
MIRACLE, paraissant.
Un médecin !… un médecin !… Présent !

Il s’approche d’Antonia et lui tâte le pouls.

Morte !…

CRESPEL, éperdu.

Morte !… Ah ! Dieu ! mon enfant ! ma fille !…

HOFFMANN, avec désespoir.

Morte !… Ah ! Dieu ! mon enfant ! ma fille !… Antonia !

Frantz est entré le dernier et s’est agenouillé près d’Antonia.

Un nuage passe sur le devant du théâtre : on entend à l’orchestre une symphonie qui rappelle les principales scènes des actes précédents et laisse voir en se relevant la même décoration qu’au prologue.