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TRAGEDIE.


Scène III.

TOMYRIS, GELONIDE.
Tomyris.


OUi, tu mourras, cruel ; n’eſpere plus de grace,
Il faut par tout ton ſang que ma honte s’efface.
C’en eſt fait ; il eſt tems qu’un noble deſeſpoir,
M’arrachant à l’amour, me rende à mon devoir.
N’en déliberons plus. Mais que veut Aripithe ?
Dieux ! que dois-je penſer du trouble qui l’agite ?



Scène IV.

TOMYRIS, GELONIDE, ARIPITHE.
Aripithe.


JE ne puis vous cacher un funeſte revers,
Madame ; de Cyrus on va briſer les fers.
Ses Gardes effrayés ne ſongent qu’à ſe rendre.

Tomyris.

Ah, Ciel ! dans ce malheur quel parti dois-je prendre ?
Allons, ſuivez mes pas… Que vois-je, juſtes Dieux !
C’eſt mon fils expirant qui ſe montre à mes yeux.