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DE CESAR.

Malgré son attentat, malgré tout mon courroux,
Mon cœur, mon propre cœur le défend mieux que vous :
Par moi notre amitié ne sera pas trahie.

Octavie.

Ah ! Seigneur.

Cesar.

C’est assez, rentrez chez Calpurnie ;
Ne l’abandonnez pas dans son mortel effroi,
Elle est de mon malheur plus à plaindre que moi.




Scène 3

CESAR, ALBIN.
Albin.


VOus verrai-je, seigneur, sous un profond silence
Cacher de vos ennuis toute la violence ?

Cesar.

O Ciel !

Albin.

Quelles horreurs vous annoncent les Dieux ?

Cesar.

Antoine avec Brutus viendra-t-il en ces lieux ?
Les as-tu vus tous deux ? Dois-je long-tems attendre ?